Le travail des moines
D'abord, les moines doivent connaître, et donc étudier la Parole de Dieu : c'est ce que la Règle appelle la Lectio divina ou étude des choses de Dieu, étude recueillie et priante, qui s'accompagne de prière et se poursuit dans le colloque avec Dieu
Travail au RucherPuis, le travail, intellectuel et manuel, suivant les besoins du monastère et les aptitudes de chacun, fait partie de la vie de chaque moine. « On est vraiment moine, rappelle saint Benoît, si l'on vit du travail de ses mains. » Un moine aime le travail, le travail bien fait, et, comme dit la Règle, il « fuit l'oisiveté ». Le travail manuel n'est plus, de nos jours, le seul moyen de gagner sa vie, mais il garde une place d'importance variable dans tous les monastères où personne ne le trouve jamais indigne de soi. La Règle a même contribué plus d'une fois à en rendre l'estime aux époques ou dans les régions où on le considérait comme inférieur.
Que font les moines?
On demande souvent si les moines sont prêtres ? La réponse est la suivante : ils peuvent être prêtres, mais ce n'est pas obligatoire. En effet, la vie monastique est un idéal qui se suffit et qui n'exige pas le sacerdoce. C'est le Père du monastère qui, s'il le juge nécessaire, appelle tel ou tel moine au sacerdoce, au nom de l'Eglise ; et dans ce cas, ceux qui sont appelés doivent accomplir les études correspondant à celles que l'on fait dans les séminaires.
Le travail apostolique
Comment est-ce que les moines prennent part au travail apostolique des prêtres, des missionnaires, des religieuses, etc. ? La réponse est simple : les moines ont vivement conscience de leur responsabilité apostolique ; membres de l'Eglise, vivant par elle, ils vivent aussi pour elle ; mais ils comprennent que dans l'Eglise ils ne peuvent accomplir toutes les fonctions. Exceptionnellement ils peuvent prendre une part du ministère pastoral exercé par le clergé diocésain : mais ce n'est pas leur tâche normal. Par contre, la fonction particulière des monastères, celle que personne ne pourra remplir si eux ne la remplissent pas, c'est tout d'abord d'offrir, à ceux que Dieu appelle, la possibilité de se donner tout entiers à lui, de façon radicale, « plénière et inconditionnelle » dit Paul VI, dans les conditions rappelées ci-dessus : solitude, silence, prière et pénitence.